mercredi 25 mars 2020

Un ASP se donne la mort à Sédhiou





Il s'appelle Damien Mar de son vivant, ce jeune âgé de la trentaine s'est tranché la gorge aux environs de 11 h dans la forêt de Bakhoum.Une bourgade distante de la commune de Sédhiou que de 2 kilomètres.
 Une nouvelle qui a surpris tout le monde.Elle s'est vite répandue, comme une traînée de poudre, elle s'est aussi  amplifiée dans la ville ou les interrogations se multiplient sur ce sujet.
 Connu d'un garçon calme et serein qui n'a de différend avec personne, pourrait-il arriver à ça?
C'est cette question qui est suspendue sur toutes les lèvres. Interrogés, les premières personnes arrivées sur les lieux, se tiennent à la version fournie par son père. Elles ajoutent  à ce sujet , l'avoir trouvé dans une mare de sang où il se débattait avec ses dernières forces.
 Toujours ces mêmes personnes ont avancé qu'il a annoncé à son père, qu'il était recherché et son heure à sonner pour en découdre avec ses ennemis.
 Le vieillard tentant de l'en dissuader n'a pu le maîtriser, il lui échappa et se retira au  fond de la forêt avec un coupe- coupe, à en croire aux mêmes sources.
Son père se mit sur la moto pour demander de l'aide en ville, mais le renfort est arrivé un peu tard car il a déjà réalisé son acte ultime.Ces personnes qui sont bien aux faits de l'événement sinistre, ont révèlé  qu'ils étaient partis à la recherche de plantes médicinales, lui et son père.La gendarmerie a aussitôt ouvert une enquête pour déterminer les circonstances réelles de sa mort.


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jeudi 19 mars 2020

Le chiisme et le sunnisme :convergences et divergences






La scission de ces deux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mahomet, en 632. Se pose alors la question du successeur le plus légitime pour diriger la communauté des croyants :
les futurs chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mahomet, au nom des liens du sang ;
les futurs sunnites désignent Abou Bakr, un homme ordinaire, compagnon de toujours de Mahomet, au nom du retour aux traditions tribales.
Une majorité de musulmans soutiennent Abou Bakr, qui devient le premier calife. Depuis, les sunnites ont toujours été majoritaires. Ils représentent aujourd’hui environ 85 % des musulmans du monde. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran, l’Irak, l’Azerbaïdjan et Bahreïn, mais d’importantes minorités existent au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Arabie saoudite et au Liban.


Ibrahima Sakho ,Agronome  de formation par ailleurs théologue et vice -président national de l'association des Chiites du Sénégal, a été le conférencier ,ce samedi au Pavillon H à la chambre 26.

Une animation qui s'est articulée autour des origines du Chiisme,ses divergences avec le sunnisme.
Ibrahima Sakho,a rappelé que les divergences entre ces deux courants de pensée ont été accentuées par les puissances étrangères pour marquer la fracture. Il rajoute,   "Les sunnites considèrent le Coran comme une œuvre divine, explique-t-il , l’imam est un pasteur nommé par d'autres hommes, faisant office de guide entre le croyant et Allah pour la prière ; dans certaines situations, il peut s'autoproclamer"
 A lui de poursuivre quant au Chiites, ils  considèrent l’imam étant un descendant de la famille de Mahomet.Ainsi , il assume dignement les fonctions de  guide. Son rôle apparait indispensable dans la communauté, rappelle-t-il. L'autorité qu'il incarne vient de Dieu rassure-t-il. C’est pourquoi leur clergé est très structuré.
Selon ,le conférencier le chiisme a cohabité avec les autres courants de pensée du vivant du prophète PSL,  qui  reconnaissait en Ali des compétences, a-t-il démontré.Mais la campagne de diabolisation de celui-ci lui prête une autre connotation négative, avance-t-il.Malgré ,les différenciations nettes opérées par les observateurs de la oumma. Sakho défend que la différence ne réside guère sur la pratique cultuelle par contre sur les interprétation de certaines pratiques, des verset et l’imamat.

Interpellé sur la conception funéraire,ce après la mort,le projet de réécriture  du coran à travers les déclarations qui sont aux antipodes du sunnisme.Il répond que le chiisme est loin de toutes ces tentacules, il avance que les chiites n'ont qu'un seul livre le coran et une seule pensée la loi islamique.
De son avis ,la question de la succession du prophète a été  la pomme de discorde entre sunnites et chiites. En poursuivant que  l'imamat de Aly fut écarté par les autres compagnons.

Plus loin ,il affirme que la perception du chiisme que nous avons découle de l'image que les puissance destructrices veulent qu'il soit.Car le débat entre les chiites et sunnites n'est que problème d'idées non une différenciation de principes,préjugés construits par plusieurs sénégalais de conviction sunnite, a -t-il insinué. Dans son exposé ,il apparaît que le chiisme a fait son entrée effective  au Sénégal vers les années 80. Devant l'enracinement profond des musulmans dans le sunnisme, fait que le chiisme est pratiqué par une infine partie de la population.D'où,  il représente  que 15% de la population.

La doctrine chiite est un courant de pensée qui prépare des ripostes contre l'agression de l'islam par l'intellectualisme a -t-il affirmé.Comme une sorte d'invite, Ibrahima Sakho persiste pour dire qu'il faut à tout prix relevé le débat islamique pour montrer à la face du monde son sens intellectuel.

Les étudiants en journalisme percent le mystère du Mandarin






Le mandarin ou la langue chinoise est introduite dans les enseignements du CESTI depuis quelques années.*

Cette information nous est livrée par le directeur des étude Mamadou N'diaye,à en croire à M. N’diaye ,ce choix se justifie par la position actuelle de la chine qui est un leader mondial et dirige dans tous les secteurs.

A cet effet,les étudiants nouvellement admis ont 4 heures de cours par semaine au niveau de l'institut Confucius ,les enseignements se font comme tous les autres.Ils sont dispensés par des Sénégalais qui ont été en chine et sont revenus,ils articulent leur apprentissage sur le vocabulaire usuel,les règles grammaticales, la connaissance de culture chinoise.

Au-delà des ces enseignements menés, il faut noter aussi la présence d'une école de formation de pétrole pour les étudiants désireux de poursuivre une formation dans ce sens.

Les étudiants en journalisme se réjouissent de cette nouvelle acquisition, ajoutée à leurs connaissances antérieures, enrichissent leur  générale.Mamadou kane en L1 " j'aime le chinois, depuis longtemps ,j'ai voulu apprendre cette langue pour mieux connaitre leur culture ", avance-t-il.
Au cours d'une fête traditionnelles, les étudiants du CESTI ont interprété une chanson chinoise qui a ému toute l'assistance, sous cet aspect Abdou Khadim Thiam à l'image de Mamadou Kane livre ses impressions, de son avis ,un journaliste est appelé à se présenter partout où le besoin se fait sentir donc ce nouvel apprentissage est le bienvenu.
Pourtant, tout début ce cours a été une véritable souffrance pour certains, les tons , l'alphabet, la compréhension du sens des textes, ont secoué la grande majorité, nous dit Souleymane Sall et autres.
Au fil du temps, les efforts déployés par les uns et les autres ont fini de payer, il apparaît même dans les causeries au-delà des cours, les étudiants interpellent leurs camarade sen chinois ,ce qui témoigne une appropriation des contenus.

Au cours d'une fête à la chinoise, connue sous le vocable de printemps, présidée par l'Ambassadeur , qui rappelle, la position de son pays en matière de partenariat avec le Sénégal. Selon lui, l'état chinois a ouvert les portes au monde entier pour plusieurs offres éducatives et de formations universitaires.

mardi 17 mars 2020

COVID-19 La psychose d’une maladie invisible







La fermeture des écoles, universités, suspension des activités de rassemblement entre 21 et 30 jours, a provoqué un sursaut individuel et collectif des sénégalais.
Suite à la conférence de Presse, précédée par la réunion d’urgence du Palais, les Sénégalais ont commencé à mesurer la gravité de ce virus qui a étalé ses tentacules à travers le monde.
Les sénégalais sont invités à plus de rigueur en matière d’hygiène, les transports en commun qui assurent les liaisons entre la capitale et l’intérieur du pays n’en sont pas en reste.
Il est 8h 00 mn au terminus de liberté 5, lieu habituel de stationnement des véhicules Dakar-Dem/Dik, le bus chargé d’embarquer pour Sédhiou est prêt, l’attitude de cette sexagénaire attire tout le monde. Elle est  visiblement solide, du haut de ses soixante ans, elle montre l’air d’être bien au fait de l’actualité, munie d’une bouteille de détergent, elle essuie tous les sièges avant l’installation des occupants.
Le signal donné, le véhicule se lance sous une vitesse infernale pour atteindre l’autoroute à péage, un climat de méfiance s’empare de l’atmosphère, les personnes assises se tinrent tranquilles, aucune voix n’est attendue, sauf les arrêts obligatoires.http://demdikk.com/bonne-fete-de-lindependance/
C’est à Keur Ayib ou mesures de sécurité nationale surplombent celles de la santé. Le poste de police chargé des vérifications des titres de voyage reste sur ses gardes, les files se poursuivent, les personnes se frottent entre elles, ignorant les provenances des uns et  des autres. Hormis, un bocal installé à l’entrée ou les passagers sont obligés de se laver les mains, rien de spécial n’est mis.
C’est de l’autre côté en Gambie, ou les officiels ont mis en place une brigade d’hygiène avec les thermos flash, les lave-mains entre autres.
Après cette étape, le bus reprend le chemin jusqu’à Sédhiou, où les rues sont vides, les marchands qui occupent la devanture de la gare routière ont déserté les lieux.La psychose de cette maladie plane partout et devient sujet de conversations.


vendredi 13 mars 2020

Sénégambie bridge




Une aubaine pour les régions du sud :
Inauguré en grande pompe au mois de janvier 2O19 par les deux chefs d’Etat du Sénégal et de la Gambie, le pont de Farafégny appelé Sénégambie Bridge, est une véritable aubaine surtout pour les populations des régions sud du pays. Ce pont d’intégration régionale sur la trans-gambienne, a fini de réduire considérablement la distance entre le nord et le sud du pays. Dans ce dossier, il s’agit de montrer en quoi, la Sénégambie Bridge a réduit la distance du trajet Dakar – Sédhiou



En son temps, voyager de Sédhiou à Dakar via la Gambie, relevait d’un chemin de croix nous raconte un chauffeur. Modou Fall, il s’appelle, est détenteur d’un permis de transport en commun. Il assure la liaison Sédhiou- Dakar à l’aide d’un bus (horaire). « Nous étions obligés d’inviter les clients à se présenter tôt à la gare routière entre 5 heures et 6 heures du matin pour embarquer et se mettre sur la route avant le lever du soleil. Cette course effrénée, était motivée par la hantise des longues files d’attente au bac de « Farafégny », se souvient notre interlocuteur. Jadis, cette traversée mythique faisait perdre aux voyageurs leur patience. Tracasseries routières, files d’attente de véhicules à perte de vue, tout était réuni pour perdre des heures sur la trans-gambienne. L’espoir d’arriver à temps à destination s’envolait avec ses impairs source de plusieurs tracasseries.
« Les voitures de tout genre stationnées les unes derrière les autres. Cette queue pouvait s’étirer sur une distance de plus d’un kilomètre », nous précise notre témoin qui s’en souvient encore.
Ces moments de pause obligatoire sont un calvaire pour les usagers. Ils font face aux humeurs des officiels² Gambiens qui n’hésitent pas à leur faire des remontrances à outrance. Chef de police Mister Jobbe et son acolyte Lamine Diémé étaient tristement célèbres à travers leurs agissements délictuels. Tous habitués aux pots de vin qui varient de 7000 F à 10000 F, qu’ils réclamaient aux chauffeurs pour leur faciliter le passage et échapper par la même occasion à un séjour prolongé au bac de Gambie, argue-t-il.
A cela s’ajoute, cette odeur nauséabonde qui empeste l’atmosphère, provenant des défécations humaines et excréments d’animaux à l’air libre. Cet endroit qui sert d’attente aux passagers avec les rotations lentes du ferry, est exigu et aucun siège n’est aménagé pour les passants, rien ne s’offre tout s’achète. Le décor est planté de cantines, des maisons de fortune, des étals pour vendre quelques articles, ou des marchands à la sauvette qui proposent des produits qui ont atteint leur date de péremption.
Un voyage synonyme d’une descente aux enfers nous relate cette sexagénaire « Au cours d’un de mes voyages, j’ai vécu un scénario bizarre, d’un signe de la main, elle m’indique le fameux mirador terrassé par l’usure du temps. On y était assis, soudain un homme survint, il donne l’air d’un jeune sans occupation, il se rapprocha de nous, puis se mit dans notre conversation. Il réussit à nous faire comprendre que le Président de la Gambie Jammeh ne veut pas d’une coopération entre les deux états. Nous pensons que nous sommes au Sénégal. On le rejoint, en y ajoutant notre avis puis il prend congé de nous. Quelques instants, sans se rendre compte de ce qui se passe, on aperçoit des hommes en uniformes qui marchent droit sur nous. Nous avons essayé d’en savoir plus, pas de moyen. Au commissariat qu’on nous explique que nous sommes complices d’un coup d’état contre le régime en place. Subitement, j’ai demandé où se trouve les toilettes car le film qui se déroulait devenait trop compliqué pour moi. Nous avons été libérés sous caution après versement de la somme de deux cent mille CFA (200000F) ».
Traverser le fleuve à bord du ferry ne signifie pas que vous êtes au bout de vos peines. Au contraire, Le même calvaire vous accueille de l’autre côté de la rive, jusqu’à Keur Ayib, premier poste de contrôle en territoire sénégalais. Conducteur de profession, Badara Faye raconte ses souvenirs douloureux « Je me rappelle à l’approche d’une fête de korité, j’étais contraint de débourser au moins la somme de trente mille francs (30000F) pour franchir les postes de contrôle ou check-points Gambiens. Les policiers m’arrêtent sans motifs valables et on me balance sur la figure « une amende forfaitaire », se souvient-il
Le pont de la libération, une gigantesque infrastructure de 942m de longueur, surplombe le fleuve Gambie, sur une hauteur de 18m par rapport au niveau de l’eau. Il est bordé des deux côtés par la mangrove. Les voyageurs qui ont connu les deux époques de la place Farafégny, jettent un coup d’œil furtif pour voir ce que ressemble ce lieu actuellement.
Dans ce sillage, nous avons croisé un vieux à la soixantaine révolue, les cheveux blancs, vêtu d’un boubou vert, taillé de la même couleur que son châle, visiblement, il donne l’air d’un marabout.
Il attire l’attention de tous, il implorait le chauffeur de lui accorder une petite pause pour faire une prière surérogatoire. il s’inclinait, se prosternait, les mains levées vers le ciel avec des incantations, après ce geste qui sort de l’ordinaire à la sortie du pont, Il se confie « A la fête de la tabaski passée, j’ai perdu mon bélier, je suis arrivé chez moi dans une tristesse totale. C’est le voisinage qui m’est venu en aide »
Actuellement, le voyage sur cet axe s’effectue ente quatre heures et six heures d’horloge au plus. Un temps record, inimaginable dans un passé récent. Plusieurs personnes qui ont emprunté la Transgambienne, ont un souvenir douloureux de ce trajet mortifiant où on peut perdre une journée entière.

jeudi 12 mars 2020

MOUHAMED DIAITÉ, PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE BOUNKILING










« Le budget est un instrument de travail »

M. Mouhamed Diaité Président du conseil départemental de Bounkiling, responsable politique (Apr) à sédhiois, Inspecteur des Impôts et Domaines par ailleurs et Directeur de L’Administration et du Personnel à la Direction des impôts et Domaines, revient largement dans cet entretien accordé au Cesti-info sur le budget, ses obstacles au niveau des collectivités territoriales : l’insuffisance des ressources, l’absence de l’accompagnement de l’Etat dans les projets entre autres. A l’issue de la session de vote de budget de l’institution entre 04 et 05 Mars dernier.



« Le budget est un instrument de travail »
M. Mouhamed Diaité, Président du conseil départemental de Bounkiling, responsable politique (Apr) à sédhiois, Inspecteur des Impôts et Domaines par ailleurs et Directeur de L’Administration et du Personnel à la Direction des impôts et Domaines, revient largement dans cet entretien accordé au Cesti-info sur le budget, ses obstacles au niveau des collectivités territoriales : l’insuffisance des ressources, l’absence de l’accompagnement de l’Etat dans les projets entre autres. A l’issue de la session de vote de budget de l’institution entre 04 et 05 Mars dernier.
Que représente le budget dans le fonctionnement d’une institution notamment une collectivité territoriale comme le conseil départemental ?
Le budget est un instrument de travail. Il permet à toute institution de fonctionner. Je tiens à préciser c’est un outil en prévision en recettes et en dépenses. Le budget est réparti en fonctionnement et en investissement. En tant qu’institution, le conseil départemental doit faire de l’animation locale pour appuyer à la base les initiatives.
Vous avez consacré une bonne partie du budget aux secteurs que sont : l’éducation, la santé et l’agriculture, qu’est –ce qui justifie un tel choix ?
L’éducation tout comme la santé sont des compétences transférées aux collectivités locales, il appartient à ces dernières de les accompagner pour la réalisation de leurs activités. Nous savons tous que les régions sud sont confrontées aux problèmes des abris provisoires, des tables-banc en déficit entre autres, il est un devoir pour nous de participer à leur essor.
Un constat votre budget est englouti par la masse salariale, que faites -vous pour mener à bien les activités ?
Nous avons un plan de travail annuel appelé P.T.A, cet outil est l’instrument avec lequel nous travaillons, il arrive qu’au fil du temps nous ne parvenons pas à réaliser tous nos projets, car l’insuffisance des moyens constitue un handicap. Les conseils départementaux contrairement aux communes ne peuvent pas faire de la fiscalité locale, la plupart des fonds sont transférés par l’Etat et ce transfert parfois ignore les spécificités locales. Les rares possibilités de générer des fonds sont dans l’exploitation du domaine public fluvial mais entendu qu’il soit aménagé. Au-delà, nous avons développé les axes partenariaux jusque-là nous attendons les résultats.
Quelle lecture faites-vous aujourd’hui de l’acte III de la décentralisation ?
Une belle innovation dans la gestion des institutions locales, il apporte du sang neuf dans la conception et la marge de manœuvre que détient l’élu dans la conduite des affaires de la cité. Hormis, les lois qui renforcent notre statut, les regroupements en pôles régionaux favorisent un développement endogène avec une cohérence territoriale. Je peux citer comme exemple : en regroupant les régions naturelles de la Casamance en pôle géographique permet de favoriser un essor économique rapide. Chaque région à une potentialité que l’autre ne détient pas. Toutefois, sa mise en œuvre ne serait effective que s’il est accompagné d’un appui financier de l’Etat. Dans notre localité, les sollicitations pleuvent et les rôles sont inversés. On pense que l’élu local a une solution à toutes les questions. Par contre, certaines doléances sont du domaine de l’Etat central bien que nous soyons un démembrement de lui.
Dans le budget, il y a les fonds de dotation et de concours de l’Etat, est-ce que vous recevez ce financement ?
Je pense qu’il faut que l’Etat aille plus loin dans son accompagnement, si les ressources allouées aux collectivités territoriales ne se limitent qu’aux appuis en fonctionnement et investissement, aucune structure locale n’arrivera à faire grand-chose à l’heure du bilan. Nous avons conçu un projet important dans le cadre de la mise en valeur du fleuve Sougrougou dans le Bounkiling, il pourra aider beaucoup de jeunes à trouver de l’emploi, depuis 2015, nous cherchons des bailleurs en vain. Nous avons exposé au niveau des rencontres où des hautes personnes ont pris part, les réactions positives tardent. La seule façon de retenir les jeunes candidats à l’immigration clandestine, c’est les fixer par la création des activités génératrices de revenus.
Malamine BAYO