mardi 21 avril 2020

La forêt brule,


 
 




Chaque année des hectares de forêt brulent à Sédhiou, menacent le couvert végétal , la survie du cheptel et pèsent un lourd fardeau à l'économie du pays.
Entre 2016 à 2018, nous renseignent les chiffres disponibles auprès des services des eaux et forêts, plus de 625 ha sont partis en fumée.Cette situation  qui perdure, laisse entrevoir plusieurs explications, selon les acteurs"Les pratiques ancestrales persistent, la mise à feu volontaire pour préparer les champs avant l'hivernage,malheureusement, ces auteurs n'arrivent pas à circonscrire le feu et les dégâts se comptent par centaine" a-t-on expliqué.
 Non seulement cette pratique reprend de plus belle, mais le département de Bounkiling en souffre énormément.

Dans l'arrondissement de Diaroumé, plus précisément dans le village de Ndiama , comme témoignent ces images,la fumée,les herbes calcinées, les animaux en errance entre autres.

Un spectacle s'offre à nous , deux jeunes filles sur leur tête des bassines, viennent désespéramment, verser le contenu de leur objet pour ralentir la frénésie de ce feu aux allures dévastatrices.
A bord d'une moto, nous avons cru au scénario habituel, personne en mesure de vous dire la provenance.Nous constatons le désemparement, des ces jeunes et vieux qui veulent arrêter ce sinistre mais en vain. Un sexagénaire,"je suis habitué, chaque année je me déplace de village en village pour chercher de l'herbe pour mes animaux, en saison sèche difficile d'en trouver, les rares feuilles vertes sont calcinées", il avoue son désarroi. Assis, les mains sous le  menton, ce vieillard venu de loin pour satisfaire les besoins de  sa famille se désole de la situation. Il rajoute, sous cet élan , toute la forêt va bruler ne laissant place à aucune espèce.

Au-delà, des arbres et herbes, la  vie des hommes est aussi menacée par ce phénomène qui prend de l'ampleur de plus en plus. Pour rappel , l'année dernière au même moment, un feu a emporté plusieurs hectares de forêts contiguës dans les communes: de boghal,faoune,djinani,ndiamalakel.
La réaction des populations se mesurait à la hauteur des dégâts causés par cette calamité.
Au cours des rencontres, les participants émettent souvent leur crainte face à ce fléau qui n'a pas de remède.
Pire, en cette période de couvre-feu, les populations auront du mal à arrêter un tel phénomène, nous confie un ami de la forêt.Ce dernier a proposé une riposte communautaire pour mettre fin à cette tragédie en ces termes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire