jeudi 12 mars 2020

MOUHAMED DIAITÉ, PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE BOUNKILING










« Le budget est un instrument de travail »

M. Mouhamed Diaité Président du conseil départemental de Bounkiling, responsable politique (Apr) à sédhiois, Inspecteur des Impôts et Domaines par ailleurs et Directeur de L’Administration et du Personnel à la Direction des impôts et Domaines, revient largement dans cet entretien accordé au Cesti-info sur le budget, ses obstacles au niveau des collectivités territoriales : l’insuffisance des ressources, l’absence de l’accompagnement de l’Etat dans les projets entre autres. A l’issue de la session de vote de budget de l’institution entre 04 et 05 Mars dernier.



« Le budget est un instrument de travail »
M. Mouhamed Diaité, Président du conseil départemental de Bounkiling, responsable politique (Apr) à sédhiois, Inspecteur des Impôts et Domaines par ailleurs et Directeur de L’Administration et du Personnel à la Direction des impôts et Domaines, revient largement dans cet entretien accordé au Cesti-info sur le budget, ses obstacles au niveau des collectivités territoriales : l’insuffisance des ressources, l’absence de l’accompagnement de l’Etat dans les projets entre autres. A l’issue de la session de vote de budget de l’institution entre 04 et 05 Mars dernier.
Que représente le budget dans le fonctionnement d’une institution notamment une collectivité territoriale comme le conseil départemental ?
Le budget est un instrument de travail. Il permet à toute institution de fonctionner. Je tiens à préciser c’est un outil en prévision en recettes et en dépenses. Le budget est réparti en fonctionnement et en investissement. En tant qu’institution, le conseil départemental doit faire de l’animation locale pour appuyer à la base les initiatives.
Vous avez consacré une bonne partie du budget aux secteurs que sont : l’éducation, la santé et l’agriculture, qu’est –ce qui justifie un tel choix ?
L’éducation tout comme la santé sont des compétences transférées aux collectivités locales, il appartient à ces dernières de les accompagner pour la réalisation de leurs activités. Nous savons tous que les régions sud sont confrontées aux problèmes des abris provisoires, des tables-banc en déficit entre autres, il est un devoir pour nous de participer à leur essor.
Un constat votre budget est englouti par la masse salariale, que faites -vous pour mener à bien les activités ?
Nous avons un plan de travail annuel appelé P.T.A, cet outil est l’instrument avec lequel nous travaillons, il arrive qu’au fil du temps nous ne parvenons pas à réaliser tous nos projets, car l’insuffisance des moyens constitue un handicap. Les conseils départementaux contrairement aux communes ne peuvent pas faire de la fiscalité locale, la plupart des fonds sont transférés par l’Etat et ce transfert parfois ignore les spécificités locales. Les rares possibilités de générer des fonds sont dans l’exploitation du domaine public fluvial mais entendu qu’il soit aménagé. Au-delà, nous avons développé les axes partenariaux jusque-là nous attendons les résultats.
Quelle lecture faites-vous aujourd’hui de l’acte III de la décentralisation ?
Une belle innovation dans la gestion des institutions locales, il apporte du sang neuf dans la conception et la marge de manœuvre que détient l’élu dans la conduite des affaires de la cité. Hormis, les lois qui renforcent notre statut, les regroupements en pôles régionaux favorisent un développement endogène avec une cohérence territoriale. Je peux citer comme exemple : en regroupant les régions naturelles de la Casamance en pôle géographique permet de favoriser un essor économique rapide. Chaque région à une potentialité que l’autre ne détient pas. Toutefois, sa mise en œuvre ne serait effective que s’il est accompagné d’un appui financier de l’Etat. Dans notre localité, les sollicitations pleuvent et les rôles sont inversés. On pense que l’élu local a une solution à toutes les questions. Par contre, certaines doléances sont du domaine de l’Etat central bien que nous soyons un démembrement de lui.
Dans le budget, il y a les fonds de dotation et de concours de l’Etat, est-ce que vous recevez ce financement ?
Je pense qu’il faut que l’Etat aille plus loin dans son accompagnement, si les ressources allouées aux collectivités territoriales ne se limitent qu’aux appuis en fonctionnement et investissement, aucune structure locale n’arrivera à faire grand-chose à l’heure du bilan. Nous avons conçu un projet important dans le cadre de la mise en valeur du fleuve Sougrougou dans le Bounkiling, il pourra aider beaucoup de jeunes à trouver de l’emploi, depuis 2015, nous cherchons des bailleurs en vain. Nous avons exposé au niveau des rencontres où des hautes personnes ont pris part, les réactions positives tardent. La seule façon de retenir les jeunes candidats à l’immigration clandestine, c’est les fixer par la création des activités génératrices de revenus.
Malamine BAYO

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