« Le budget est un instrument de travail »
M. Mouhamed Diaité Président du conseil départemental de
Bounkiling, responsable politique (Apr) à sédhiois, Inspecteur des Impôts et
Domaines par ailleurs et Directeur de L’Administration et du Personnel à la
Direction des impôts et Domaines, revient largement dans cet entretien accordé
au Cesti-info sur le budget, ses obstacles au niveau des collectivités territoriales :
l’insuffisance des ressources, l’absence de l’accompagnement de l’Etat dans les
projets entre autres. A l’issue de la session de vote de budget de l’institution
entre 04 et 05 Mars dernier.
« Le budget est un instrument de travail »
M. Mouhamed Diaité, Président du conseil départemental de
Bounkiling, responsable politique (Apr) à sédhiois, Inspecteur des Impôts et
Domaines par ailleurs et Directeur de L’Administration et du Personnel à la
Direction des impôts et Domaines, revient largement dans cet entretien accordé
au Cesti-info sur le budget, ses obstacles au niveau des collectivités territoriales :
l’insuffisance des ressources, l’absence de l’accompagnement de l’Etat dans les
projets entre autres. A l’issue de la session de vote de budget de l’institution
entre 04 et 05 Mars dernier.
Que représente le budget dans
le fonctionnement d’une institution notamment une collectivité territoriale
comme le conseil départemental ?
Le budget est un instrument de travail. Il permet à
toute institution de fonctionner. Je tiens à préciser c’est un outil en
prévision en recettes et en dépenses. Le budget est réparti en fonctionnement
et en investissement. En tant qu’institution, le conseil départemental doit
faire de l’animation locale pour appuyer à la base les initiatives.
Vous avez consacré une bonne
partie du budget aux secteurs que sont : l’éducation, la santé et
l’agriculture, qu’est –ce qui justifie un tel choix ?
L’éducation tout comme la santé sont des compétences
transférées aux collectivités locales, il appartient à ces dernières de les
accompagner pour la réalisation de leurs activités. Nous savons tous que les
régions sud sont confrontées aux problèmes des abris provisoires, des
tables-banc en déficit entre autres, il est un devoir pour nous de participer à
leur essor.
Un constat votre budget est englouti
par la masse salariale, que faites -vous pour mener à bien les activités ?
Nous avons un plan de travail annuel appelé P.T.A, cet
outil est l’instrument avec lequel nous travaillons, il arrive qu’au fil du
temps nous ne parvenons pas à réaliser tous nos projets, car l’insuffisance des
moyens constitue un handicap. Les conseils départementaux contrairement aux
communes ne peuvent pas faire de la fiscalité locale, la plupart des fonds sont
transférés par l’Etat et ce transfert parfois ignore les spécificités locales. Les rares possibilités de générer des fonds sont dans
l’exploitation du domaine public fluvial mais entendu qu’il soit aménagé.
Au-delà, nous avons développé les axes partenariaux jusque-là nous attendons
les résultats.
Quelle lecture faites-vous aujourd’hui
de l’acte III de la décentralisation ?
Une belle innovation dans la gestion des institutions locales,
il apporte du sang neuf dans la conception et la marge de manœuvre que détient
l’élu dans la conduite des affaires de la cité. Hormis, les lois qui renforcent
notre statut, les regroupements en pôles régionaux favorisent un développement
endogène avec une cohérence territoriale. Je peux citer comme exemple : en
regroupant les régions naturelles de la Casamance en pôle géographique permet
de favoriser un essor économique rapide. Chaque région à une potentialité que
l’autre ne détient pas. Toutefois, sa mise en œuvre ne serait effective que
s’il est accompagné d’un appui financier de l’Etat. Dans notre localité, les
sollicitations pleuvent et les rôles sont inversés. On pense que l’élu local a
une solution à toutes les questions. Par contre, certaines doléances sont du
domaine de l’Etat central bien que nous soyons un démembrement de lui.
Dans le budget, il y a les
fonds de dotation et de concours de l’Etat, est-ce que vous recevez ce
financement ?
Je pense qu’il faut que l’Etat aille plus loin dans
son accompagnement, si les ressources allouées aux collectivités territoriales
ne se limitent qu’aux appuis en fonctionnement et investissement, aucune
structure locale n’arrivera à faire grand-chose à l’heure du bilan. Nous avons
conçu un projet important dans le cadre de la mise en valeur du fleuve Sougrougou
dans le Bounkiling, il pourra aider beaucoup de jeunes à trouver de l’emploi,
depuis 2015, nous cherchons des bailleurs en vain. Nous avons exposé au niveau
des rencontres où des hautes personnes ont pris part, les réactions positives
tardent. La seule façon de retenir les jeunes candidats à l’immigration
clandestine, c’est les fixer par la création des activités génératrices de
revenus.
Malamine BAYO
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