La scission de ces deux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mahomet, en 632. Se pose alors la question du successeur le plus légitime pour diriger la communauté des croyants :
les futurs sunnites désignent Abou Bakr, un homme ordinaire, compagnon de toujours de Mahomet, au nom du retour aux traditions tribales.
Une majorité de musulmans soutiennent Abou Bakr, qui devient le premier calife. Depuis, les sunnites ont toujours été majoritaires. Ils représentent aujourd’hui environ 85 % des musulmans du monde. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran, l’Irak, l’Azerbaïdjan et Bahreïn, mais d’importantes minorités existent au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Arabie saoudite et au Liban.
Ibrahima Sakho ,Agronome de formation par ailleurs théologue et vice -président national de l'association des Chiites du Sénégal, a été le conférencier ,ce samedi au Pavillon H à la chambre 26.
Une animation qui s'est articulée autour des origines du Chiisme,ses divergences avec le sunnisme.
Ibrahima Sakho,a rappelé que les divergences entre ces deux courants de pensée ont été accentuées par les puissances étrangères pour marquer la fracture. Il rajoute, "Les sunnites considèrent le Coran comme une œuvre divine, explique-t-il , l’imam est un pasteur nommé par d'autres hommes, faisant office de guide entre le croyant et Allah pour la prière ; dans certaines situations, il peut s'autoproclamer"
A lui de poursuivre quant au Chiites, ils considèrent l’imam étant un descendant de la famille de Mahomet.Ainsi , il assume dignement les fonctions de guide. Son rôle apparait indispensable dans la communauté, rappelle-t-il. L'autorité qu'il incarne vient de Dieu rassure-t-il. C’est pourquoi leur clergé est très structuré.
Selon ,le conférencier le chiisme a cohabité avec les autres courants de pensée du vivant du prophète PSL, qui reconnaissait en Ali des compétences, a-t-il démontré.Mais la campagne de diabolisation de celui-ci lui prête une autre connotation négative, avance-t-il.Malgré ,les différenciations nettes opérées par les observateurs de la oumma. Sakho défend que la différence ne réside guère sur la pratique cultuelle par contre sur les interprétation de certaines pratiques, des verset et l’imamat.
Interpellé sur la conception funéraire,ce après la mort,le projet de réécriture du coran à travers les déclarations qui sont aux antipodes du sunnisme.Il répond que le chiisme est loin de toutes ces tentacules, il avance que les chiites n'ont qu'un seul livre le coran et une seule pensée la loi islamique.
De son avis ,la question de la succession du prophète a été la pomme de discorde entre sunnites et chiites. En poursuivant que l'imamat de Aly fut écarté par les autres compagnons.
Plus loin ,il affirme que la perception du chiisme que nous avons découle de l'image que les puissance destructrices veulent qu'il soit.Car le débat entre les chiites et sunnites n'est que problème d'idées non une différenciation de principes,préjugés construits par plusieurs sénégalais de conviction sunnite, a -t-il insinué. Dans son exposé ,il apparaît que le chiisme a fait son entrée effective au Sénégal vers les années 80. Devant l'enracinement profond des musulmans dans le sunnisme, fait que le chiisme est pratiqué par une infine partie de la population.D'où, il représente que 15% de la population.
La doctrine chiite est un courant de pensée qui prépare des ripostes contre l'agression de l'islam par l'intellectualisme a -t-il affirmé.Comme une sorte d'invite, Ibrahima Sakho persiste pour dire qu'il faut à tout prix relevé le débat islamique pour montrer à la face du monde son sens intellectuel.
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