vendredi 24 avril 2020

Le regard du promeneur.


 




Jadis, connue comme une forêt touffue, remplie d'espèces de tous genres, attirant l'attention de tous à première vue. Cette belle verdure a laissé place à une forêt clairsemée, des arbustes qui résistent difficilement au vent et feux de brousse.La forêt classée du Diassing a perdu son lustre d'antan, sous l'effet des actions humaines, elle est devenue presque un désert.

Le diassing est la zone naturelle qui s'étire sur plus de 50 km,du village de Boussoura  à la sortie de la commune de Sédhiou à Boumouda dans la commune de Djirédji , regroupe plusieurs localités  et communes, il est le réservoir naturel de la région sédhiou. Des années avant, il représente le décor luxuriant de la région, où on aperçoit à perte de vue des arbres et des animaux sauvages qui meublent ce paradis terrestre.
Allant du vène au xaiya sénégalensis, tout ces arbres aux fonctions diverses, faisaient partie du patrimoine forestier de la localité.  
Les dernières études et opérations menées par les services compétents montrent que ces espèces font l'objet d'agression des contrebandiers, au mépris de leur rôle dans l'équilibre de l'écosystème.
Au fil du temps , le constat est amer voir surprenant, selon, les chiffres produits, sous peu la verte Casamance deviendra la Casamance jaune.
Mais aujourd'hui, rien ne reste de ce parc encore moins de cette forêt classée, interdite à l'exploitation, toutes ces espèces géantes ont été élaguées sous l'effet de la coupe abusive et des feux de brousse.
Comme vous le voyez sur ces images, par la simple observation , on peut atteindre plus de 700 m , rien qu'une clairière, parsemée, sur un sol appauvri par le feu et les actions dévastatrices de l'homme.
Malheureusement, les autochtones , sont les plus affectées, ils subissent de plein fouet la dégradation de la nature.L'agriculture en paie le prix, les éleveurs devenus nomades, l'habitat et le cadre de vie se joignent aux difficultés. 

mardi 21 avril 2020

La forêt brule,


 
 




Chaque année des hectares de forêt brulent à Sédhiou, menacent le couvert végétal , la survie du cheptel et pèsent un lourd fardeau à l'économie du pays.
Entre 2016 à 2018, nous renseignent les chiffres disponibles auprès des services des eaux et forêts, plus de 625 ha sont partis en fumée.Cette situation  qui perdure, laisse entrevoir plusieurs explications, selon les acteurs"Les pratiques ancestrales persistent, la mise à feu volontaire pour préparer les champs avant l'hivernage,malheureusement, ces auteurs n'arrivent pas à circonscrire le feu et les dégâts se comptent par centaine" a-t-on expliqué.
 Non seulement cette pratique reprend de plus belle, mais le département de Bounkiling en souffre énormément.

Dans l'arrondissement de Diaroumé, plus précisément dans le village de Ndiama , comme témoignent ces images,la fumée,les herbes calcinées, les animaux en errance entre autres.

Un spectacle s'offre à nous , deux jeunes filles sur leur tête des bassines, viennent désespéramment, verser le contenu de leur objet pour ralentir la frénésie de ce feu aux allures dévastatrices.
A bord d'une moto, nous avons cru au scénario habituel, personne en mesure de vous dire la provenance.Nous constatons le désemparement, des ces jeunes et vieux qui veulent arrêter ce sinistre mais en vain. Un sexagénaire,"je suis habitué, chaque année je me déplace de village en village pour chercher de l'herbe pour mes animaux, en saison sèche difficile d'en trouver, les rares feuilles vertes sont calcinées", il avoue son désarroi. Assis, les mains sous le  menton, ce vieillard venu de loin pour satisfaire les besoins de  sa famille se désole de la situation. Il rajoute, sous cet élan , toute la forêt va bruler ne laissant place à aucune espèce.

Au-delà, des arbres et herbes, la  vie des hommes est aussi menacée par ce phénomène qui prend de l'ampleur de plus en plus. Pour rappel , l'année dernière au même moment, un feu a emporté plusieurs hectares de forêts contiguës dans les communes: de boghal,faoune,djinani,ndiamalakel.
La réaction des populations se mesurait à la hauteur des dégâts causés par cette calamité.
Au cours des rencontres, les participants émettent souvent leur crainte face à ce fléau qui n'a pas de remède.
Pire, en cette période de couvre-feu, les populations auront du mal à arrêter un tel phénomène, nous confie un ami de la forêt.Ce dernier a proposé une riposte communautaire pour mettre fin à cette tragédie en ces termes.

dimanche 12 avril 2020

22 points de passage entre le Sénégal et la Guinée -Bissau, le département de Goudomp demeure le point névralgique de la région de Sédhiou.

Dans l'optique de se joindre à l'appel du Président de la République,l'honorable député Boubacar Biaye a sillonné les grandes stations FM de la région pour apporter sa touche dans la lutte contre le covid-19.


Ce dimanche 12 avril, il a été l'invité de Pukmel FM,  en mandingue, il est revenu largement sur cette maladie à coronavirus."cette maladie est certes dangereuse, mais évitable en respectant les consignes, la distanciation sociale, les règles d'hygiène entre autre" il a argué.Le combat pour éradiquer ce fléau qui va remuer l'économie mondiale , nous préoccupe tous, les montants colossaux débloqués pour assister les différents secteurs, témoignent l'ampleur de la situation, a-t-il dit.
Sur les ondes de cette station qui balaie plusieurs localités, les interventions ont été nombreuses, les positions sont diverses sur la question, surtout l'arrêt des prières de vendredi et le confinement dans les foyers.
A ce niveau le Maire de Karantaba Seydou Solly a aussi apporté sa contribution pour éclaircir la lanterne des populations" la prière de vendredi a été bien expliqué par le prophète PSL, il ajoute à son époque, une grosse pluie s'était abattue sur la Mecque et ses environs ,il demanda à Bilal de faire l'appel dans lequel, il demanda aux fidèles de prier chez eux", a-t-il évoqué.

La question des motos Jakarta qui assurent la liaison entre le Sénégal et la Guinée- Bissau ,évoquée , ils ont aussi demandé la rigueur dans l'application des textes. Le député Biaye a rappelé la rigueur des autorités guinéenne dans l'application des textes, il en appelle à faire autant du côté sénégalais.
 De l'avis de plusieurs personnes, on parle de régression de cas importés mais sous cet élan, on en aura, ont-ils insisté.
Pour rappel le département de Goudomp partage une ouverture large avec la Guinée-Bissau et comporte plusieurs passages non répertoriés par les autorités.Ces entrées et sorties non contrôlées demeurent le point névralgique de la région.
Plusieurs personnes qui présentent des signes ont fait l'objet de tests mais négatifs, nous renseigne un personnel soignant.
Toutefois, la psychose est toujours grande, dès l'annonce d'un tel cas.



jeudi 9 avril 2020

Orientation sur le covid-19

Le préfet Ibrahima Fall
District sanitaire aux journalistes
Démonstration de lavage des mains
Les journalistes participants
Djabel Dramé médecin-chef
une rencontre qui s'est tenue à la salle de réunion du district sanitaire de sédhiou, présidée par le   docteur Abdoulaye Sagna. Selon le président, cette séance consiste à mettre à niveau les acteurs et hommes de la santé en matière  d'information sur le covid-19.

 A cet effet, plusieurs communications ont été faites, d'abord, M. sagna, nous a  entretenu sur le covid-19, sa progression et son élan mondial.A sa suite, Sadio Dème chargé de la communication de l'institution a aussi rappelé les règles d'hygiène pour se prémunir de la maladie.Enfin, Diop Ndiaye chargé de l'épidémiologie a aussi rappelé les pratiques de l'usage du savon et gel alcoolisé.

 Le préfet de sédhiou,Ibrahima Fall , revenant d'une mission de supervision a donné l'information de la prise de l'arrêté de l'interdiction de la traversée entre Diattacounda et Bambali. De son avis, cette mesure devrait être prise depuis longtemps mais, il ajoute que sédhiou comporte ses spécificités.

Argumentant la décision, il précise que ces points de passage sont des endroits où la maladie peut entrer.Toutefois, il a souhaité la franche collaboration entre ces entités pour mieux combattre ce fléau.

Le médecin-chef de district de sédhiou en la personne de Djabel Dramé, va faire un brillant exposé des origines du virus jusqu'au débat de faux vaccins en Afrique.Comme en face de lui des stagiaires de la santé, aucun point nébuleux n'a été laissé, il a évoqué la première apparition de ces virus vers les années 2000.Par contre, il insiste sur ce nouveau type qui parait virulent et les études se poursuivent sur lui, afin de déterminer son gène.il rappelle l'urgence de la vigilance.
Les derniers résultats issus des statistique du Ministère renseignent sur la prolifération des cas communautaires, il informe que la maladie est bien présente, il faut une riposte de la communauté.

Il a aussi demandé aux journalistes d'éviter de diffuser des informations qui ne sont vérifiées, faisant allusion au cas de soumboundou Pakao, où une vidéo a circulé montrant des hommes de couleur blanche donnant des médicaments aux populations. Cette fausse nouvelle a fait le tour du monde avant d'être contre vérifiée , alors qu'il n'en est rien.

mercredi 8 avril 2020

Lutte contre le trafic de bois, le calvaire des bérets verts



06 personnes arrêtées à Nianguiguine pour rébellion, acte d’outrage à un agent de la force publique, par les services des eaux et forêts en compagnie de la brigade de gendarmerie de Sédhiou.

Selon les témoignages recueillis auprès de bonnes sources, les agents des eaux et forêts à leur tête le sergent-chef Moussa Bopp, ont effectué une patrouille dans cette zone de Sakar, plus précisément à Nianguiguine.
 La patrouille consistait à identifier la présence de coupeurs ou trafiquants de bois, en usant de leur tactique pour identifier les infractions forestières.
Selon cette même source, ils ont suivi les traces de pneus jusqu’à un lieu, ils ont découvert une charrette garée mais l’animal servant de traction absent aussi. C’est ainsi qu’ils ont décidé de mettre la lumière sur cette affaire, à en croire à leurs propos, ces villages sont pour la grande majorité des transits pour les contrebandiers.
Dans l’optique de mettre la lumière sur cette affaire, ils ont d’abord cherché à connaitre la maison du chef de village. Ils tombent sur un groupe de jeunes qui les accueillent mal.  Ces derniers ont fait obstacle pour l’exécution de la mission, non seulement, ils leur ont proféré des injures mais ont pris à parti les forestiers. Toujours dans le récit de notre narrateur, ils ont fait preuve de retenue bien qu’ils soient armés.
Dans cette atmosphère chaude qui a duré plusieurs minutes, ils se sont référés à leurs supérieurs et ces derniers ont saisi la gendarmerie.
L’adjudant-chef Abdoulaye Sy, enquêteur ferré, a utilisé des techniques pour les atteindre, en mettant  la brigade de gendarmerie de Bounkiling à contribution.Cet acte posé, ils se transportent avec ses hommes  sur les lieux, pour venir avec eux.
Les interrogations des pandores ont permis de démasquer les véritables auteurs, sur les quatorze interpellés, 06 ont été formellement identifiés par les forestiers et trois autres absents. Ces enquêtes ont aussi révélé la présence de troncs de vène et des planches sciées mais un produit qui a disparu ,s’inquiète le commandant.
Plus loin, l’officier de police judiciaire nous confie que ces actes sont graves et peuvent porter atteinte à l’exercice de la fonction, il nous annonce la prise de mesure de garde à vue à leur encontre , conclut-il.
Nous avons aussi approché un spécialiste qui nous signifie les dispositions prévues par le code forestier, selon lui, les faits peuvent prévaloir des peines allant de 02 à 05 ans de prison, lesquelles sont visées par les articles 57,58 dudit code.
Autour de cette affaire, forestiers et Gendarmes sont décidés d'en finir aux pratiques de défiance.Ces derniers moments, nous assistons aux formes de rébellion à l'endroit des agents de la force publique( refus de  se soumettre, injures entre autres). Ces phénomènes qui  se multiplient, ne doivent pas être  impunies, nous avance une personne qui a requis l'anonymat. il se joint aux affirmations de ses prédécesseuts pour suivre leur cadence, il soutient que  ces actes  sont synonymes d'absence de l'Etat or, force reste à la loi, peste-t-il.




vendredi 3 avril 2020

Bilan du couvre-feu






18 personnes interpellées pour délits divers:cession de permis, faux et usage de faux, non respect de l'interdiction de rassemblement entre autres.

La brigade de gendarmerie de sédhiou a dans sa  mission de sécurisation et de suivi des recommandations nationales effectué des rondes pour s'assurer de l'effectivité des mesures.A cet effet, les éléments ont  effectué plusieurs saisies, allant des conducteurs aux badauds qui s'érigent dans les villages en anticonformistes. Dans le panier, les délits sont divers, certains ont payé une amende forfaitaire par contre d'autres vont en découdre avec la justice à l'image de cette  personne détenant un faux laissez-passez du préfet de Rufisque , sur lequel document le cachet n'est ni authentique et encore moins la signature de l'autorité administrative.C'est comme si ces sorties ont été aussi une occasion de débucher des caches de médicaments où le gérant n'est ni la personne qualifiée. Interrogés, les enquêteurs se disent fermes sur cette question et préfèrent

la laisser à l'appréciation du juge.
A ce jour les pandores sont décidés à jamais d'assainir le département de toute activité illicite nous a confirmé Abdoulaye Sy Commandant de la brigade. A noter toujours un imam a été aussi arrêté pour avoir dirigé  la prière de vendredi à Sansamba.

Dans la nuit du 03 au 04 avril, une autre descente a permis d'interpeller 7 individus pour non respect du couvre-feu, conduite au-delà de l'heure autorisée.

Le commandant de brigade nous confie que ces actes sont graves et punis par le législateur sénégalais, comme la situation est critique, on préfère les sensibiliser pour qu'ils ne recommencent plus a-t-il ajouté.



mercredi 1 avril 2020

Covid-19, Sédhiou la réaction tardive des Maires irrite le Ministre de la culture et de la communication



Dans le cadre du suivi des recommandations nationales, une visite guidée dans le département Goudomp a conduit une délégation forte de plusieurs personnes dans les différents sites.
Ce samedi 28 mars 2020.




Le bac chargé de la traversée entre Sédhiou et sardiniery  est mis en marche, la distanciation normale respectée, les causeries habituelles interrompues, tous se mettent dans un état d’alerte rouge. Après plusieurs minutes passées dans l’eau, nous avons atteint la rive ou le préfet de Goudomp et sa délégation nous attendaient.
Un entretien de courte durée, les chauffeurs qui descendent un à un du bac, ont repris le chemin vers Tanaff, une zone avec ouverture vers la Guinée-Bissau. Le convoi est arrivé et a visité d’abord le poste contrôle, les agents sont au fait de l’actualité, munis de gangs, masques, distance réglementaire pour s’adresser aux passagers. La surprise fut grande de voir l’absence de site d’isolement en cas de problème.
Le Ministre de la culture et de la Communication s’est offusqué de cette situation face au Maire Ibrahima Gomis « Vous devez prévoir ces situations à tout moment, le pays traverse une crise ,aucune économie à faire, nous devons concentrer tout sur la lutte contre cette pandémie. Vous ne devez pas déroger à la mouvance nationale qui se veut de combattre toute forme de résistance », a-t-il avancé.
Cette étape finie, la direction du poste de contrôle de la douane est prise, les lave-mains y sont mais les gels alcoolisés absents et les thermos flash, les mêmes remarques sont portées au Maire.
Dans la foulée de cette visite, la délégation s’est rendue aussi à Samine, Goudomp, où la prise de conscience est réelle mais l’absence de savon est remarquée.
Le district sanitaire de Goudomp a déjà aménagé une place pour accueillir les malades en cas de situation critique. Interrogé sur la visite le Ministre répond « Nous sommes heureux de voir que les recommandations du président de la république sont suivies, néanmoins, nous avons constaté des impairs à corriger immédiatement. Il a ajouté que des décisions fermes seront prises à l’endroit de personnes malveillantes qui tiennent un discours parallèle tendant à créer une dissonance dans la communication gouvernementale », il conclut.  Au même titre le gouverneur Pape Oumar Diallo a aussi insisté sur la porosité des frontières « Nous avons fait le même constat à Goudomp avec cette ouverture vers la Guinée-Bissau où la surveillance peut avoir des failles, mais nous allons instruire l’armée pour des patrouilles constantes. Je tiens aussi à dire que les personnes qui présentent les signes de cette maladie ne fassent pas l’objet de stigmatisation, il appartient au personnel de santé de savoir qui est malade et qui ne l’est pas", a-t-il insisté.
Pour l’étape finale, on s’est rendu à Mangacounda la limite de la région de Sédhiou entre celle de  Ziguinchor, le constat est le même, le dispositif est mis en place.Le convoi a repris le chemin sur sédhiou avec un bel espoir.