Camille lepage, un film qui retrace l’horreur
de la guerre entre Séléka et anti-balaka en Centrafrique, où la jeune
photographe trouvera la mort. Le voyage dans le terreau de la violence
africaine où désorganisation, cannibalisme, haine inter-ethnique ont été
suffisamment peints.
La salle de
conférence du CESTI a servi de cadre de projection du film Camille Lepage,
tourné par le réalisateur français, Boris lojkine, paru en 2019 d’une durée de
1H 30 mn. Selon, la présentatrice du projet, le film sera projeté dans plusieurs
régions du Sénégal. A ce sujet, Camille, est un film qui retrace la vie d’une
jeune photographe française qui a cherché désespérément un support de diffusion
pour ses images, sera poussée à la recherche de touche originale, jusqu’à mort
s’en suive.
Voici posé
le cadre et le contexte qui ont vu naître cette production cinématographique.
Elle nous plonge dans une science-fiction certes,
mais rappelle les images choquantes de la guerre inter-ethnique entre les
anti-balaka qui traquent les Séléka ou musulmans en Centrafrique. Une guerre
qui a occupé une place importante dans les Médias Européens, les informations
relayées, faisaient état de barbarie des Séléka dans un pays où le pouvoir est
absent, incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens. Finalement, les
initiatives locales se créent à travers les milices qui se chargent de protéger
leurs parents avec les dérives liées à cette nouvelle forme d'auto-défense.
Le foyer de
violence animés par les étudiants dans le campus de Bangui, par ailleurs
premier cadre d’accueil de la photographe. Les moto-taxis empruntées pour se
déplacer à côté des véhicules, qui symbolisent cette Afrique aux inégalités
sociales apparentes. Des quartiers rasés par les Séléka, selon les
témoignages de rescapés, des musulmans extirpés de leur véhicule, battus à mort
sous la présence des soldats français qui ne réagissent pas. Aucune image d’une Afrique qui marche à
reculons n’a échappé au réalisateur du cannibalisme, le manque de respect de la
dignité humaine ou encore moins les accords et traités qui régulent les conflits.Tous ces aspects ont été représentés par le cinéaste.
Après la
projection, les étudiants du CESTI ont pris la parole, les avis et
interprétations ont divergé. La majeure partie des questions ont tourné autour
du contexte de réalisation, l’originalité des images. Mais également , cette représentation de l'Afrique en noire. Ces questions sont restées à l'état.