lundi 3 février 2020

19 ans après, les Etudiants se souviennent de Balla Gaye






Retour à la conscience politique, pour pacifier l’espace universitaire.

31 janvier 2020, les amicales de l’université et les autres associations présentes dans l’espace, se souviennent de Balla Gaye, tué en janvier 2001.Le pavillon B et la direction du COUD ont servi de cadre d’accueil pour la tenue de cet événement.

Très tôt, les grands lieux de regroupement du campus social ont été pris d’assaut par les étudiants des différentes amicales des facultés. Ces étudiants sont habillés en tee-shirt blanc avec l’image de Balla Gaye, bougent au gré des activités par-ci par- là, dans une atmosphère de convivialité. Au moment où, certains se plongent dans un recueillement total, cherchant vainement des souvenirs furtifs qui leur rappellent cette journée noire. D’autres vaquent tranquillement à leurs occupations dans une insignifiance totale.  De Janvier 2001 à janvier 2021,19 ans déjà que Balla reste toujours dans sa tombe, ses camarades reprennent le chemin des Amphis sans lui. Ces longues années, accompagnées de tintamarre et bruit n’ont pu élucider les circonstances de sa mort encore moins désigner son meurtrier. Si 19 années sont importantes pour un homme mais elles sont insignifiantes dans la vie d’une nation.
Que retenir après ces longues années, à la lumière des cérémonies de commémoration ?
Comme à l’accoutumée, la manifestation est restée à l’état, elle garde toujours ces mêmes approches : discours, remerciements des autorités. Pendant ce temps, une poignée d’innocents se rappellent de ce martyr par contre d’autres ignorent totalement son histoire. Au-delà de Balla Gaye, d’autres étudiants ont perdu la vie dans les mêmes circonstances, au cours de la traditionnelle manifestation appelée « front ».
Ces crimes, certes des présumés attendent d’être devant la chambre criminelle, les étudiants doivent-ils perdre la vie pour obtenir satisfaction.
Nous avons essayé de tendre le micro aux personnes qui ont vécu des événements similaires dans cet espace à l’image de.
Moussa Seck étudiant en 2 ème année au CESTI(Ndr), accroché par karanta, il pense qu’il faut changer d’approche « Je pense qu’il est temps d’opter la rupture d’avec ces pratiques, les discours, les remerciements, les déclamations de poèmes et la manifestation ne dure que le temps d’une journée ». a –t-il affirmé.
Des jeunes, munis de l’effigie de Balla Gaye se meuvent dans cet espace, sur leur tête des bols de « lakh » fumant pour permettre aux participants de vaincre leur faim matinale.
La grande majorité d’entre eux ignorent celui qui marque l’histoire de l’université à jamais.
Moussa Seck a plus loin insisté sur le changement de paradigme « La conscience politique doit revenir dans l’espace universitaire car il va permettre de revaloriser les vertus cardinales et aider les étudiants à revoir leurs stratégies de lutte ». Il poursuit pour dire que la crise universitaire de Mai 68, connue mouvementée, doit son salut à la maturité de ceux qui la conduisaient.  Il insiste sur cet aspect pour ajouter, la capacité d’analyse des personnes qui incarnaient l’intelligentsia, a influé sur les décisions des autorités de l’époque.


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