Plus 400 personnes ont péri aux larges des côtes de la méditerranée, à bord des embarcations de fortune. Selon les médias occidentaux, les victimes déboursent plus de 400000 francs CFA , ces candidats à l’émigration nourrissent l’espoir d’un lendemain meilleur, au prix d’un sacrifice de leur vie. N’importe quel chemin mène à Rome, c'est la perception qu'ils donnent. Un phénomène qui reprend de plus belle dont les explications fournies par les deux camps sont loin de retenir l’attention de l’opinion.
Au courant de cette semaine, des informations parues dans les colonnes de la presse nationale comme internationale font état de chiffres qui font froids au dos et traduisent avec netteté le drame de l'émigration clandestine. Les pays de l'Afrique subsaharienne sont les plus touchés.
Le phénomène migratoire n'est pas chose nouvelle, depuis des siècles les hommes ont migré de continent en continent ou de pays en pays à la recherche de devenir meilleur ou dans l'espoir de trouver "l'Eldorado".
Ces jeunes ou moins jeunes qui décident de prendre les chemins de l'impossibles, bravent la bise maritime, la soif ou la faim pour atteindre les côtes Européennes, souvent dans un état piteux comme les images le montrent. Si certains arrivent à réaliser leur rêve par miracle par contre d'autres voient leur projet brisé dans l'atlantique ou dans la Méditerranée. Ceux qui ont la chance arrivent d'autres sont repêchés par les gardes- côtes puis acheminés dans ces îles italiennes ou Espagnoles.
Pourtant, les solutions ne manquent pas dans les pays d'origine certains ont été miroités par ces expatriés qui tronquent leur vécu en Europe pour montrer une fausse image de leur vie infernale. Selon, les médias occidentaux, ces camps de transits où des tentes sont improvisées pour accueillir ces migrants sont synonymes de prisons déguisées, des dortoirs sont pour eux des maisons de luxe. Sous le climat moins clément pour ces africains ,ils en décousent avec le froid dans ces champs de vignes ou de tomates. Des métiers abandonnés sur place pour aller faire pire.
Ce mirage de l'Europe, repris par plusieurs auteurs africain à l'aube de l'indépendance revient sous plusieurs formes où il nous prend toute notre jeunesse à la quête du bonheur.
S'ils avaient raison?
Difficile de trancher cette question car entre l'administration qui crie quotidiennement avoir crée des emplois et ces jeunes pressés de payer le tribut à leurs parents, emprunte le chemin du risque, une communication qui va peiner à prendre forme.
Selon un sociologue sénégalais, "le malheur de nos pays africains c'est leur jeunesse à la fois elle est motrice mais handicap", narre-t-il sur le plateau de la TFM
.
Ont-ils torts?
Le mirage
de l’Europe n’est pas une chose nouvelle en Afrique, bon nombre d’intellectuels
ont terminé leurs études et ont choisi de rester, pensant que ce choix est le
meilleur.
Aujourd’hui,
la plupart des Etats Africains ont vécu plus de 50 ans d’indépendance avec des
politiques économiques et sociales controversées, d’autres vivent sous le joug
d’une instabilité politique sans précédent.
Les
orientations gouvernementales sont de plus en plus sombres en matière d’employabilité
des jeunes, ces derniers fuyant le chômage chronique et traumatisant, finissent
par opter pour l’exil.
Ces propos ressortent
des entretiens réalisés par info-migrants aux candidats retrouvés dans les
camps ou des rescapés de chavirement qui prétendent y retourner quand l’occasion
se présente.
Ces voyages
synonymes de descente aux enfers, n’émeuvent personnes, les parents croisent les
doigts en attendant le coup de fil libérateur ou celui qui les enfonce après avoir
donné toute leur économie.
Ces morts
que les chaînes étrangères exhibent tout au long de leurs bulletins d’informations
ou des corps rejetés par les eaux qu’on identifie guère, honorent de loin ce
vieux continent qui se cherche et se perd dans ses manœuvres ostentatoires.
Au Sénégal,
la question est perçue sous des angles différents, d’abord, le gouvernement n’en
fait pas son cheval de bataille encore moins sa préoccupation, en pleine crise
pour détourner l’attention, on remanie le gouvernement, on inaugure des édifices
pendant que la nation est plongée dans un deuil total.
A ce sujet,
Sahite Gaye enseignant –chercheur, interviewé sur les ondes de la RFM par de
contournement par le feu pour détourner le regard du peuple sur d’autres
questions moins importantes.
Cette façon
de faire n’est pas gratuite ajoute-il.